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Du chauffage tout de suite, pas dans un mois !

Au dernier CA, l’administration a annoncé ne prévoir la mise en route des chauffages qu’à partir du 7 novembre, en insistant sur une consigne de températures à 19°C. Cette décision est scandaleuse et témoigne d’un profond mépris pour tou·tes les agent·es et étudiant·es de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne. D’autant que la situation est déjà très problématique, comme le dénoncent les syndicats représentés au CHSCT, dont le SNASUB-FSUSyndicat National de l’Administration Scolaire et Universitaire et des Bibliothèques.

  Trop tard !

D’abord, le froid n’obéit pas aux calendriers, faut-il le rappeler ? Il fera froid avant le 7 novembre, il fait d’ailleurs déjà froid dans de nombreux bureaux. De plus, de très nombreux-ses agent-es travaillent pendant les « vacances » de la Toussaint ; n’ont-ils pas le droit de travailler au chaud ?

  Trop Froid !

Enfin, une température de 19°C n’est en aucun cas adaptée à l’ensemble des situations. La température convenable recommandée par la norme NF EN ISO 7730 pour le travail de bureau est comprise entre 20 et 22°C, variable en fonction de la mobilité. La règle générale du 19°C pour tout le monde est donc parfaitement inacceptable.

  Inefficace !

Si la température n’est pas suffisante, on sait que de nombreux-ses agent-es utiliseront des chauffages d’appoint électriques (souvent payés sur leurs deniers). Cela ferait alors augmenter les factures d’électricité, à moins que l’administration ne compte sur la surcharge du réseau et les coupures électriques pour réguler cela ?!

  Injustifié, injustifiable !

Certes, nous sommes au courant de l’explosion des prix de l’énergie et des difficultés financières de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne. Mais ce n’est pas aux travailleur-ses et aux étudiant-es d’en payer le prix. Voilà comment on peut analyser cette situation qu’on nous présente comme inéluctable et purement conjoncturelle :

  Non, la hausse des prix de l’énergie ne tombe pas du ciel et n’est pas apparue avec la guerre en Ukraine

En premier lieu, la hausse du prix de l’énergie, en France comme au Royaume-Uni ou ailleurs, est d’abord et avant tout la conséquence de la libéralisation du secteur de l’énergie et de la dérégulation des prix. EDF-GDF, qui fut un fleuron national offrant à la France les prix de l’énergie les plus faibles d’Europe, a été dépecé et délabré par les gouvernements successifs pour obéir aux directives de l’Union Européenne. Ce n’est pas aux travailleur-ses de payer le prix de ce saccage.

Il faut une renationalisation réelle et complète du secteur de l’Énergie au service de la population, et un investissement substantiel dans les énergies renouvelables.

  L’État aurait dû réhabiliter les bâtiments de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne depuis longtemps

Si le chauffage coûte si cher, c’est aussi parce que l’État n’a pas daigné – depuis 50 ans ! – investir pour construire ou réhabiliter et isoler correctement les bâtiments de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne, qui pour beaucoup sont de vraies « passoires énergétiques ». Car nous sommes déjà très nombreux-ses à savoir que bien des bâtiments de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne sont depuis longtemps sous-chauffés en hiver et suffocants en été (avec des amplitudes pouvant aller de 14 à 36°C !). Une isolation thermique correcte aurait permis de faire bien des économies, et surtout permettrait que les agent-es de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne travaillent dans des conditions correctes.

Il faut un financement national généralisé de toutes les universités pour la rénovation énergétique de leurs bâtiments.

  L’augmentation de budget liée au chauffage doit être abondée par l’État

Le surcoût de la consommation énergétique doit être compensé entièrement (et non partiellement) par l’État ! Comme il doit compenser l’augmentation dérisoire de salaires qu’il a consentie (les 3,5 %). Car il est évident que, à budget quasi-constant, les universités soit-disant autonomes, déjà exsangues et pour beaucoup dans un état lamentable, ne pourront pas s’en sortir.

Il faut en finir avec le sous-financement chronique de l’Université et dès maintenant au moins compenser les hausses de dépenses liées à l’inflation et aux hausses de salaires et de prix de l’énergie.

  Le mépris, ça suffit !

Non seulement nos salaires réels baissent depuis des décennies, avec une accélération sévère depuis cette année, mais en plus on dégrade de plus en plus nos conditions de travail ! Il est temps que cesse ce mépris généralisé des travailleur-ses, BIATSS et enseignant-es chercheur-es, comme des étudiant-es de l’Université. Nous voulons des conditions de travail décentes et de meilleurs salaires. Nous ne voulons pas travailler dans des conditions dégradées !

Nous appelons l’administration de l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne à revoir sa copie et à mettre en route au plus vite le chauffage pour garantir à tou·tes des conditions de travail et d’études décentes. Nous appelons le ministère à prendre en charge entièrement les frais liés à l’augmentation du coût de l’énergie et aux augmentations de salaires pour l’UPJVUniversité de Picardie Jules Verne comme pour toutes les universités.

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Mise à jour : 14 novembre 2022

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