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Le 13 octobre, en France et en Europe, mobilisons-nous contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes !

En cette rentrée sociale, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux sont toujours les revendications prioritaires pour le monde du travail. La colère contre la réforme des retraites est intacte et des milliers de travailleurs seront pénalisés par son application à marche forcée le 1er septembre.

  Lieux de rendez-vous

   Dans l’Aisne

  • Laon : 10h00 devant le Lycée Paul Claudel
  • Soissons : 14h00 Place du Marché
  • Saint- Quentin : 15h00 Place du 8 Octobre
  • Château-Thierry : 16h30 Place Paul Doumer

   Dans l’Oise

Beauvais : 14h00 devant la Préfecture

   Dans la Somme

  • Amiens : 10h00 à la Maison de la Culture
  • Abbeville : 18h00 à la Mairie

  Ras le bol des bas salaires et de l’inflation galopante !

La fin progressive du tarif réglementé de l’énergie d’ici 2025 fait repartir à la hausse une inflation des prix à la consommation qui s’était quelque peu ralentie depuis le printemps dernier. Chacun·e faisant ses courses a pu le constater, les montants de nos tickets de caisse ont très significativement augmentés, boostés par l’augmentation des produits alimentaires ou d’hygiène sans parler du prix des carburants.

Cette inflation, qui devrait atteindre près de 5 % pour 2023 et près de 13 % depuis 2020, attaque durement la valeur de nos rémunérations. Et pendant ce temps, pour 2023, ce sont les dividendes reversés par les grandes entreprises à leurs actionnaires qui ont cru de près de 13 %… par rapport à 2022 : environ 46 milliards d’euros !

C’est bien-là toute l’irrationalité de ce système économique qui fragilise ainsi les conditions de vie de millions de personnes au profit seulement de quelques actionnaires des grands groupes industriels ou de services engrangeant des millions ou milliards de dividendes liés aux bénéfices en hausse d’entreprises qui augmentent leurs prix et leurs marges.
Les effets de cette inflation importante se combinent avec des politiques gouvernementales menées ces dernières années et qui n’ont eu de cesse d’empêcher une hausse des salaires, dans les secteurs public et privé. C’est ce qui explique aujourd’hui pourquoi le travail ne paye pas suffisamment et pourquoi le nombre de salarié·es pauvres a explosé dans notre pays.

Les conséquences sociales se font cruellement sentir parmi les personnels de nos filières professionnelles, administrative, ITRF et des bibliothèques, pour les fonctionnaires comme pour les contractuel·les. La majorité des emplois implantés dans nos services et établissements relèvent des catégories C et B et leurs grilles de traitement sont parmi les plus basses de la fonction publique ; elles sont d’ailleurs régulièrement submergées par l’évolution réglementaire du SMIC, même faible. Et les indices du début de carrière de certains corps de catégorie A sont aussi concernés.

Le syndicalisme que nous portons ne peut se satisfaire de cette situation. Rien de plus intolérable que ces salaires scandaleusement trop faibles, rongés par l’inflation, qui ne reconnaissent en rien nos missions au service du public et ne nous permettent pas de vivre, sans craindre en tout cas les factures de fin du mois.

Il y a une urgence syndicale à organiser la mobilisation des salarié·es pour gagner l’augmentation générale des salaires et des pensions. Car ce ne sont pas les mesures — trop faibles sinon indigentes au regard de la situation — annoncées par le gouvernement en juin dernier qui peuvent constituer une réponse à la hauteur : +1,5 % de valeur du point au 1er juillet, prime de pouvoir d’achat, augmentation du CESU transport, + 5 points pour tout indice au 1er janvier prochain… Ni même les supplications du ministre de l’Économie aux entreprises concernant la hausse des prix.

Un appel unitaire à une journée de mobilisation syndicale partout en Europe a été lancé pour le vendredi 13 octobre prochain, contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes. C’est une première date pour remobiliser les salarié·es — après la lutte contre la réforme Macron des retraites — et imposer ces revendications.

Le SNASUB-FSUSyndicat National de l’Administration Scolaire et Universitaire et des Bibliothèques, avec la FSUFédération Syndicale Unitaire, appelle donc les personnels qu’il représente à participer aux mobilisations et initiatives unitaires du 13 octobre 2023, dans le cadre d’une journée de grève que nous souhaitons la plus unitaire possible. Il souhaite aussi, qu’à l’occasion des rendez-vous de la conférence salariale annoncée par Emmanuel Macron, une journée de grève unitaire et massive soit organisée pour faire entendre la colère de toutes et tous les salarié·es et de la population face à cette situation sociale. Toutes les occasions doivent nous permettre d’exprimer haut et fort cette urgence salariale !

Pour toutes et tous, nous revendiquons :

  • Un salaire minimum porté à 1850 euros nets mensuels ;
  • La revalorisation des indemnités mensuelles et leur intégration dans les grilles indiciaires ;
  • L’indexation des traitements et des pensions sur les prix ;
  • Le blocage des prix des produits de première nécessité ;
  • 70 points d’indice pour tous les échelons et une revalorisation du point de 6 % ;
  • Une politique globale de requalification des emplois pour que chacun·e soit payé·e à la hauteur de ses missions ;
  • Fonctionnaires ou contractuel·les, à travail égal, salaire égal !

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Mise à jour : 16 octobre 2023